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Le Loch Ness est un lac qui se trouve à 150 Km au nord de Glasgow
et dans la région des Highlands.
Fort Augustus et Inverness sont les villes qui l’entourent.
Avec 40 Km de long, 2 Km de large et 230 m de profondeur,
le Loch Ness est le
plus vaste plan d'eau douce de Grande-Bretagne. Loch, en écossais, signifie "lac".
Celui-ci est situé sur le Great Glen, une faille de l'écorce terrestre
qui traverse le cœur de l'Écosse.
La région qui l'entoure est encore relativement peu explorée, tandis
que, sous l'eau,
la visibilité est très réduite à cause
des particules de tourbe en suspension.
Le Loch Ness est caractérisé par sa remarquable stabilité thermique
:
la température générale de ses eaux ne varie guère
de plus d'un demi degré tout au cours de l'année.
En moyenne, les
eaux du lac sont à 5,5 °C.
En été, les eaux de surface
peuvent monter jusqu'à 12°C.
Le lac, qui est à 16 m au-dessus du niveau de la mer, communique avec
celle-ci par la rivière Ness.
Il y a dix mille ans, quand les glaciers
recouvraient l'Écosse, la faille du Loch Ness devait communiquer avec
la mer.
Une fois le poids de ces glaciers disparu, le sol s'est soulevé de
16 m, isolant les eaux du lac.
Les animaux qui y vivent ne sont donc là que
depuis moins de dix mille ans.
A peine le temps d'un clin oeil sur l'échelle
de l'évolution.
Depuis toujours, les légendes des peuples du Nord
sont peuplées de monstres marins.
Beaucoup font référence à une créature au dos bombé et
au long cou.
C'est probablement en leur honneur que les Vikings ornaient de "dragons
de mer" la proue de leurs drakkars.
En Scandinavie, autour du lac de Storsjö, on peut encore voir le matériel
mis en place
au XIXe siècle pour capturer un monstre local. En Irlande,
on parle beaucoup des kelpies
("chevaux de mer") dans la région
des loughs du Connemara.
L’histoire Le premier rapport qui relate une apparition
sur la rivière Ness date de 565 de notre ère, curieusement,
on ne s'est intéressé que très récemment au "monstre" du
Loch Ness.
Dans ce premier rapport, c'est un saint qui met le monstre en fuite.
Par la suite, les témoignages sur le monstre restent liés à des
superstitions locales.
Au XIXe siècle, les aristocrates qui viennent chasser
dans les Highlands entendent parler des fabuleuses créatures des lochs.
Certains en aperçoivent même, au lever du jour, et leur trouvent
une "tête de cheval".
Dans le même temps, les marins rapportent l'existence de "monstres
marins" identiques à ceux des lochs.
On interdisait alors aux enfants
de se baigner dans le LocNes, par crainte du kelpie.
En 1933, une route touristique
est construite sur la rive nord du lac.
Aussitôt, les touristes se mettent à affluer
dans la région et le nombre de ceux qui ont "vu" le monstre
grimpe en flèche.
Le premier grand article sur le sujet paraît le
14 avril 1933, dans "l'Inverness Courrier".
Rapidement, la "bête
du Loch Ness" devient un sujet de curiosité journalistique,
qui fait
les bonheurs de la presse à sensation du monde entier.
A l'époque,
le sonar et le scaphandre autonome n'existent pas encore.
Les biologistes se
contentent d'études sur les petits animaux et les algues microscopiques
du lac.
Mais, déjà, on cherche par tous les moyens à s'assurer
de l'existence,
ou de l'absence d'animal fabuleux dans ces eaux tourbeuses.
On
filme, on photographie... Les archives se remplissent de témoignages plus
ou moins intéressants,
tandis qu'une foule de curieux guette avec avidité la
moindre manifestation inhabituelle à la surface du Loch Ness.
Au Loch Ness Investigation Bureau, des milliers de témoignages oculaires
troublants ont été enregistrés.
Beaucoup sont extraordinairement
détaillés : la créature aperçue aurait un long cou,
parfois dressé, des bosses sur le dos,
et elle se déplacerait assez
rapidement. Les photos et les films De nombreuses photos sont prises du monstre,
mais elles sont le plus souvent démontrées comme étant fausse.
Les films de cinéma sont beaucoup plus difficiles à truquer et
sont davantage pris en compte.
Deux d'entre eux sortent vraiment de l'ordinaire :
- Le premier a été tourné par
Tim Dindsdale, le 23 avril l960, à l'embouchure de la rivière Foyers.
On y voit une bosse se mouvoir lentement au loin, puis traverser le champ de
la caméra avant de plonger.
L'analyse du film a conclu que l'objet filmé était "probablement
en mouvement" et qu'il mesurait environ l,70 m de largeur.
Sa vitesse estimée était
de l6 km à l'heure.
- Le second film a été tourné par
Richard Raynor, le 13 juin 1967, à l'extrémité nord du lac.
Il montre un sillage, à la tête duquel on aperçoit parfois
un objet solide, déclaré lui aussi animé.
Richard Raynor
a expliqué que l'animal filmé évoquait pour lui une espèce
d'otarie.
Comme la longueur estimée de la partie qui émergeait
a été évaluée à près de 2 m, on peut
rêver sur la taille de l'otarie en question.
Le sonar Le sonar est aussi
employé, cet appareil mis au point pendant la seconde guerre mondiale
permettra la détection à plusieurs reprise de masse dans l'eau,
sans donner une véritable preuve de l'existence d'un éventuel "monstre".
Ils peuvent enregistrer des échos produits par de simples gros poissons,
des troncs d'arbre qui flottent entre deux eaux,
des bulles de gaz sécrétées
par des détritus en décomposition ou même des masses d'eau
dont la température (et donc la densité)
diffère de la température
ambiante :
- Dès 1964, une équipe d'Oxford et de Cambridge obtient un écho
particulier, bien plus fort qu'un écho produit par des saumons.
Trois
bateaux se mettent aussitôt en chasse le long du Loch Ness et tentent de
détecter la créature susceptible de renvoyer un tel écho.
Ils auront de nombreux "contacts", mais ne parviendront pas à identifier
la source de leur écho.
- En 1968, sous la direction du professeur D.G.
Tucker, un groupe de chercheurs de l'université de Birmingham
débarque
sur les rives du Loch Ness avec un sonar digital automatique.
Le 28 août,
un objet qui se déplace à l2 km/h est repéré sur
le fond du lac.
Un peu plus tard, un autre écho donne une vitesse de 25
km/h : manifestement,
il ne s'agit ni d'un banc de poissons ni d'un gros poisson
isolé. La seule conclusion tirée
des explorations au sonar tient
en une phrase : il y a, dans le lac, une ou plusieurs créatures vivantes,
plus grandes que des saumons, dont les mouvements sont différents de ceux
des poissons, surtout en plongée.
En 1968, le Viperfish, le petit sous-marin
privé de l'américain Dan Taylor, se lance à son tour dans
le lac.
Son propriétaire, en plus des recherches au sonar, a prévu
de lancer des fléchettes sur le "monstre",
pour lui prélever
des échantillons de peau. Son rêve est de permettre
un premier classement
de l'animal dans un cadre zoologique précis.
Dans les eaux tourbeuses
du lac, le petit engin ne sera pas d'une très grande utilité.
Près
du Loch Ness, le Loch Morar est, lui aussi, hanté par un "monstre".
Heureusement, ses eaux sont plus claires.
C'est donc dans le Loch Morar que des
chercheurs installent, en l974,
une chambre d'observation directe sous-marine,
plus connue sous le nom de Machan.
Une équipe y prend place, rapidement
relayée par un système de caméras de télévision
commandé de la surface.
Rien de ce qui se passe au fond ne doit échapper
a priori à l'œil des caméras,
Celles-ci permettent d'identifier
avec beaucoup de précision tout ce qui bouge sous l'eau :
un film est
toujours plus précis qu'une photographie.
Il n'est cependant rien sorti
des caméras placées dans le Machan. monstre du locness
Les hypothèses Une équipe
tentera prochainement d'étudier les restes organiques qui reposent sur
le fond du Loch Ness ou du Loch Morar.
Des essais de dragage ont déjà commencé. Si le Loch Ness
abrite des "monstres" depuis plusieurs milliers d'années,
on
devrait finir par trouver leur carcasse au fond ! Ce qui aiderait à résoudre
l'énigme essentielle de ce sombre lac écossais :
quelle est la
créature qui s'y cache ? La réponse (s'il y en a une) ne pourra être
donnée
qu'au terme d'une enquête rigoureuse, ayant fait appel à la
zoologie, à la paléontologie,
à la biologie et à cette
pointe de bon sens et d'intuition qui fait avancer la science. monstre du loc ness
La nourriture
On ne sait pas comment le monstre se nourrit, il est peu probable qu'il soit
herbivore
puisque dans le lac et sur les rives, la quantité de végétaux
serait insuffisante pour nourrir un animal de cette taille.
De même pour
le plancton au fond du lac qui après analyse met en doute l'hypothèse
selon laquelle il s'en nourrirait.
Cette créature se nourrit-elle alors
de détritus, ou de débris organiques divers ?
Une fois de plus,
il faut constater que les lacs froids comme le Locnes en sont généralement
dépourvus.
Pour nourrir décemment Nessie, il ne reste plus que
le poisson. Donc, ce saumon migrateur
qui abonde dans les rivières et
dans les lacs écossais. Pourtant, le lac apparaît plutôt stérile
aux biologistes.
La chaîne alimentaire y reste précaire : peu de
lumière, des eaux relativement mortes, pas assez de plancton.
Or, c'est
précisément ce zooplancton qui est, avec les petits invertébrés
d'eau douce,
la base de la nourriture des saumons et des poissons de la famille
des salmonidés.
Le plus souvent, les apparitions de monstres ont eu pour
cadre l'embouchure des rivières qui se jettent dans le Loch Ness.
Et à une
période qui correspond à la remontée des saumons vers les
lieux où ils frayent.
On a parfois remarqué que certains saumons
battaient de véritables records de vitesse qui pourraient
s'expliquer
par une nécessité, par exemple celle d'échapper à un
prédateur sous-marin.
Aucun corps retrouvé Comment se fait-il que,
malgré toutes les recherches entreprises
(même les plus sophistiquées),
aucun reste de ces créatures mystérieuses n'ait jamais été retrouvé ?
La tradition locale s'en mêle : elle affirme que le Loch Ness "ne
rend jamais ses morts",
qu'ils soient humains ou monstrueux. Pourquoi ?
D'abord à cause de la très basse température des eaux :
le froid retarde la décomposition des cadavres, ce qui permet aux anguilles,
abondantes dans le lac, de nettoyer complètement les restes.
Ensuite,
on a remarqué que beaucoup d'animaux mi-terrestres mi-aquatiques avaient
l'habitude d'avaler des petits cailloux
pour se lester quand ils nagent près
de la surface, où la pression des eaux n'est pas suffisante pour les maintenir
immergés.
Cette remarque s'applique à de nombreux autres lacs d'Ecosse.
C'est ainsi que, dans le ventre de certains pingouins,
on a retrouvé des
pierres de plus de 10 kg. Si Nessie a le même comportement, son corps doit
couler très rapidement après sa mort.
Nous saurons peut-être
la vérité un jour : des essais de dragage des fonds du lac ont
déjà commencé.
S'il existe, quel genre d'animal ce monstre
peut-il bien être ?
Le définir comme un prédateur marin adapté à l'eau
douce et aux saumons reste un peu court.
Les zoologues n'ont prévu aucune catégorie précise et ses
caractéristiques supposées font de lui un véritable animal
fabuleux.
Le plus grand invertébré connu est, lui aussi, resté longtemps
mythique et nié par la science : le calmar géant existe pourtant
!
Mais on ne peut assimiler la créature du Loch Ness à ce cas,
d'autant qu'il n'existe pas de calmar d'eau douce.
On ne peut pas, non plus,
l'assimiler à un amphibien. Ceux-ci n'ont pas besoin de respirer souvent.
Ils hibernent et se reproduisent sous l'eau. Seulement, il n'existe pas d'amphibien
marin et, les fossiles le montrent, il n'en a jamais existé.
Or Nessie
vient incontestablement de la mer. Il ne reste alors que trois hypothèses,
qui font de la créature du Loch Ness un reptile, un mammifère ou
un poisson. La piste "reptile" est incontestablement la plus populaire.
Contre elle, il existe cependant un certain nombre d'arguments d'ordre biologique.
Tout d'abord, la température des eaux est sans doute trop basse pour permettre à un
reptile de rester actif.
Ensuite, un reptile serait obligé de faire surface
pour respirer. le monstre du locnes
Ou de venir à terre pour pondre ses œufs.
Notons pourtant qu'il existe certaines exceptions, qui confirment ces règles
:
les tortues d'eau douce d'Amérique du Nord peuvent ainsi nager sous
la glace qui recouvre les lacs.
La tortue lyre, elle, parvient à maintenir
sa température au-dessus de celle du milieu ambiant.
Certains spécimens
de cette espèce ont été capturés au large des côtes
occidentales de l'Écosse.
Le reptile qui correspondrait le plus volontiers
aux descriptions de Nessie serait le plésiosaure.
Cet animal est antérieur
au cœlacanthe, qui n'a pas laissé de fossiles depuis plus de 70 millions
d'années.
La piste "mammifère" paraît cependant
plus probable.
La plupart des phoques, par exemple, se sentent "comme des
poissons dans l'eau", même à des températures très
basses.
Pourquoi la créature du lac ne serait-elle pas une sorte de phoque à long
cou ?
La seule objection solide contre cette hypothèse reste le problème
de la reproduction :
les phoques s'accouplent sur la terre ferme et y élèvent
leurs petits.
De plus, ils ont besoin de faire surface régulièrement
pour respirer.
Alors, le monstre serait un poisson ? Après tout, cela pourrait expliquer
les rares apparitions
en surface et le mode de reproduction discret. Malheureusement,
la plupart des témoignages
ne décrivent pas Nessie comme un poisson,
même géant. De leur côté, les habitants de la région
du Loch Ness
font valoir qu'il pourrait s'agir d'une anguille géante,
d'une espèce inconnue. monstre du loch ness
Et les échos sonar recueillis peuvent suggérer
des mouvements comparables à ceux des anguilles.
On a également
noté que les apparitions se faisaient de préférence à la
surface, quand les eaux étaient chaudes :
cela peut parfaitement correspondre
au comportement d'un poisson de fond.
En conclusion Personne n'a pu démontrer
ou apporter de preuves irréfutables
de l'existence d'un tel animal (monstre)
dans les profondeurs du lac du Loch Ness.
Il nous reste encore bien des années
pour aller rêver sur les rives du Loch Ness en guettant (au cas où.)
une mystérieuse créature dont les contes parlent depuis des millénaires.
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